Selon un récent sondage, d’après un article de Chloé Le Nignol paru dans Maddyness, un français sur 4 serait tenté de créer son entreprise.
Est-ce votre cas ? Voudriez-vous qu’on en discute ?
La première question à se poser, je pense, est de savoir si vous voudrez le faire dans votre domaine de compétence actuel, ou dans un nouveau métier qui vous passionnerait davantage, ce qui nécessitera de vous y former.
Un aspect intéressant sera l’éventualité de transférer des compétences d’un métier à l’autre.
Car il adviendra alors que vous serez soit chevronné, soit débutant, mais que finalement cela peut ne pas être un problème si au lieu d’une TPE vous partez directement sur la direction d’une PME.
Les défis à affronter ne seront pas les mêmes selon que vous cherchez des client pour qui travailler, ou pour que travaillent des employés dont vous devrez assurer le salaire. Néanmoins le capital à prévoir pour le démarrage de l’activité ne sera pas du même ordre.
En effet, le dirigeant d’une PME n’est pas forcément un acteur producteur du métier de l’entreprise, il en est surtout son dirigeant, et pourrait avoir, par exemple des compétences en commerce alors que l’entreprise réalise des logiciels informatiques.
Un autre aspect-clé est dans la solitude du dirigeant ou son association avec des partenaires, afin de créer une société qui n’est pas dirigée de façon pyramidale mais avec une forme que nous appelons « en cépée », c’est à dire comme ces arbres qui poussent avec plusieurs troncs côte à côte.
Cela permet ainsi un élargissement en même temps qu’une diversification des compétences au sein de la direction. Car il sera probablement plus efficace que ces dirigeants se complètent les uns les autres.
Puis il faut l’idée, la mission, la raison d’être de cette entreprise, qui doit avoir une « proposition de valeur » qui vient suppléer à une carence du marché : des gens vont avoir besoin de cette entreprise, son existence deviendra nécessaire, ses clients auront intérêt à ce qu’elle perdure.
Les problématiques viendront alors de votre démarche commerciale selon qu’elle est organisée en « inbound marketing » (les clients viennent à vous, pourvu qu’ils sachent que vous existez) ou en « outbound marketing » (vous allez aux clients, ce qui peut être fastidieux pour en trouver). Dans le premier cas vous aurez des frais de publicité ou de présence en un lieu passant (local commercial), dans le second des frais de salaire pour passer le temps nécessaire en démarchage jusqu’au succès d’un contact. Une démultiplication de ces efforts pouvant être assurée par des autres entrepreneurs que vous auriez rencontré, qui vont parler de vous s’ils entendent parler du besoin auquel vous répondez.
La technique de l’inbound va requérir des compétences en communication fortes pour assurer une présence visible, remarquable, avec une marque ou une enseigne mémorable. Un outbound peut-être plus simple est de se positionner sur les appels d’offres publics, où les candidatures se font sur dossiers.
De tout cela, je crois que le point de départ est dans l’identification de ses forces et faiblesses, et des opportunités, en étant les premiers problèmes qu’il faut résoudre bien avant de songer à définir un business plan et des objectifs à atteindre et mesurer avec des indicateurs de performance (KPI).
En quoi êtes vous bon ? En quoi êtes vous mauvais ? Où avez-vous réussi ? Où avez-vous échoué ?
C’est sur ces aspects que votre crédibilité et légitimité sera bâtie.
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