Simon Sinek dit qu’au-delà du « what », ce que l’on fournit, et du « who », à qui on le propose, il faut aussi exprimer un « why », pourquoi on désire le faire, car cela motive votre clientèle ou votre entourage à vouloir faciliter votre projet. Mais c’est alors que je crois que ce « why » est le fait de raisons profondes qui peuvent être enfouies dans votre psyché et qu’il convient d’identifier afin de savoir quelle est réellement la flamme qui vous anime. Cette recherche peut se faire seul par introspection ou avec l’accompagnement de professionnels spécialisés. Mais les amis et la famille peuvent également y participer, ou tout du moins il serait bien qu’ils acceptent de le faire.
Car à la base il y a des points de vue sur le monde, ceux de vos parents et de vos enseignants, qui les ont motivé à choisir pour vous des formes d’éducation qu’il ont cru appropriées pour que vous soyez à même de gérer facilement votre vie. Par la suite, avec le même mécanisme qui procède des informations apprises et des expériences vécues, vous vous êtes fait votre propre point de vue, et en ayant des enfants vous reproduirez probablement ce mécanisme avec eux. Or un des cœurs de la problématique est dans ces informations, lorsque ce sont des théories explicatives, et que vous les avez cru, voire propagées en les racontant à vos proches.
Comme exemples de ces théories, nous citerons Hobbes pour qui l’homme à l’état « naturel » vit dans une jungle où tout le monde se fait la guerre pour des questions de ressources, et que collectivement ils choisissent alors d’élire un souverain fort, un Leviathan, pour établir la paix par la force. Tandis que pour Rousseau l’homme est « naturellement » bon et c’est la civilisation qui le corrompt, l’amenant à établir un « pacte social » pour vivre en bonne entente. Ou encore pour Nietzsche l’homme a un « Will zur Macht », une volonté de puissance, qui est le moteur de son comportement, de ses ambitions.
Ces quelques exemples cherchent à montrer que votre entourage croit probablement à une ou plusieurs de ces théories, les ayant connues directement en lisant ces auteurs, ou indirectement par des gens en ayant entendu parler. Et donc ce pourra être également votre cas. De cette vision, qui n’est finalement qu’une hypothèse que vos expériences de vie ont renforcé ou amoindrie, en ont été déduites des règles de comportement, telle que se méfier des autres (Hobbes) ou les rassurer (Rousseau) ou leur suggérer que vous êtes d’accord avec leurs ambitions (Nietzsche), etc.
Car en réalité ces croyances qui ont induit ces règles de comportement peuvent être considérées comme étant votre culture. Il sera alors plus facile de socialiser avec des gens de culture identique ou analogue qu’avec des étrangers à la vôtre. D’où le besoin de bien connaître votre essence culturelle pour présumer vers qui vous pourrez aller et être accueilli avec bienvenue, ou au contraire comme un trublion qui viendrait semer une potentielle zizanie, critiquer sans forcément le dire les valeurs et la culture de vos hôtes.
Connaître votre essence culturelle devient donc essentiel pour orienter vos relations et éviter tout malentendu lors de vos interactions avec d’autres cultures.
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